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Patrimoine : LE LAVOIR

Le Grand lavoir : 

Pour initier ce nouvel item, nous allons aborder un des monuments emblématiques du 19e siècle étoilien : le « grand lavoir » situé sur la place d’armes. Il semble que « depuis des temps immémoriaux » s’y élève déjà un lavoir de forme classique rectangulaire et de dimension équivalente mais manifestement nécessitant des réparations.

"Or son emplacement est problématique : Au cours du 19e siècle, le département de la Drôme s’illustre en France par sa politique volontariste quant à l’amélioration du réseau routier. En 1791, soit 1 an après sa création, notre département sera un des rares en France à voter un budget additionnel pour la réfection de son réseau routier secondaire. Dans cette optique, en 1857, elle souhaite créer ce que l’on appellera alors le chemin de moyenne communication n°11, actuelle D444. Or le lavoir se trouve sur le tracé. On décide donc la construction d’un nouveau lavoir à son emplacement actuel.

Le projet initial fut réalisé sur les dessins d’Edmond Coupier. Il est achevé en 1859 non sans avoir connu quelques modifications. D’abord, il est décidé de construire un mur de soutènement pour éviter les glissements de terrains, étant donné que le lavoir se situe dorénavant en contrebas d’une route. Ensuite, le maire décide en cours de projet de faire paver les abords du lavoir. Même si les archives ne nous le disent pas, on peut supposer qu’il s’agit d’une question de salubrité. Enfin, dans le projet initial les bordures servant au frottage du linge devaient être réalisées en pierre de La Vache, nom donné à l’époque à Beauvallon. On lui préfèrera finalement la pierre de Crussol bien que plus cher. Au final le budget explose avec une augmentation de près de 80% !

La raison pour laquelle le choix de la pierre de bordure s’est porté finalement sur la pierre de Crussol paraît être technique. Il semble que le frottage soit plus aisé sur de la pierre calcaire plutôt que sur du grès poreux. Tout avait été étudié pour le bien-être des femmes."


"Ainsi dans le projet présenté par Coupier en 1858, il apparait qu’une plate-bande de 10 cm doit être réalisée sur l’arête extérieure et supérieure afin de faciliter le lavage du linge et de positionner correctement le coude. En 1909 on couvrira les 2 lavoirs publics qui ne l’étaient pas encore : celui situé près du château et le grand lavoir. Eugène Poitoux, grande pointure locale de la structure en fonte et auteur notamment du kiosque Peynet, se chargea de ce dernier. Sa rénovation a été entreprise en 2008, avec une mise en valeur de la place d'Armes."


Source: Ghislain Pons